Post humide

Pour dire les choses on a, j’ai, payé aujourd’hui les efforts d’hier. Après une marche vigoureuse sous la pluie tenue dans un temps équivalent à du sec, on est tous arrivés trempés jusqu’à la moelle. La douche et le séchage étaient salutaires après 4 à 5h sous une pluie permanente. Du coup ce matin départ un peu laborieux, encore humide car tout n’est pas totalement sec … une polaire humide c’est du froid lourd !!!

Du coup pas trop la pêche pour un article trop long, et ce soir cloture des 3 semaines, mi parcours donc au moins !

Je vous partage des photos, si besoin d’explication n’hésitez pas je commenterai.

Rares averses …

En effet au départ de Cahors il n’y avait pas de pluie. A peine quelques gouttes éparses. J’ai longé le lot pour arriver au pont Valentré. Juste avant d’y parvenir je passe devant la gare SNCF et j’y trouve Séverine qui a vaille que vaille fini hier son étape avec beaucoup de volonté. Elle était super contente et allait rentrer en bla blacar. Je suis ravi qu’elle ait dépassé son appréhension du retour et pris malgré tout plaisir à finir cette séquence.

Comme d’habitude une étape se termine ou début irrémédiablement par une vilaine côte. Hier c’était à la fin, ce matin ce sera dès le début. Les escaliers taillés dans la roche juste après le pont nous ont ramené sur le plateau quitté la veille, soit 120m de montée verticale quasiment. Avant de me lancer dans cette ascension je retrouve également Angélique, connue avec Maud lors d’un déjeuner la semaine dernière. Je l’avais revu dans un gîte et elle partait sur la version de Roquamadour. C’est rencontres de hasard me font penser à la chanson du film « Jules et Jim » :

Un magnifique escargot a croisé mon chemin et je n’ai pas résisté à lui tirer le portrait.

Nous avions convenu de nous retrouver avec Thierry sur le chemin après Cahors, il m’a attendu un peu près du thérapeute … mais j’ai perdu du temps. Je le retrouverai plus loin. Le vent violent de samedi soir à laissé quelques traces en bord de route. Et puis les rares averses sont apparues. Rares en effet, il n’y en a eu qu’une seule … de 10h30 à 17h … ciel plombé visibilité limité à 1000m.

J’ai rejoins Thierry à la pause de Labastide. Un bon café, Perrier citron. L’épicerie-bar-restaurant faisant Poste je me suis encore délesté de 860g : pantalon de pluie trop encombrant, guide miam-miam dodo du puy à cahors (225g) devenu inutile. Le coin était blindé de pèlerins, on a retrouvé Angélique et sommes repartis à trois pariant sur un coin providentiel pour déjeuner plus tard. Bien sûr déguisement escargot de mise !!! Le lieu en question fut une remise attenante à un gîte : débarras d’un tas de choses inutiles, mais doté d’un toit étanche !!!

Dans cette atmosphère humide on parvient à trouver de jolie éléments comme cette fleur, et on a choisit de faire les zouaves déguisés en escargots donc. A certains moments de la marche l’après midi il nous a semblé être plongés dans un film, tantôt «  l’aventure crée l’aventure » tantôt « Rambo » : chemins boueux, zigzaguant entre les mares d’eau, tête basse fixant le sol pour savoir ou ne pas déposer le prochain pas, et la pluie pénétrant les vêtements mêmes étanches … bref une après midi un peu épique.

Je retiens la petit mot « le chemin est beau parce que … » personnellement ce jour là le chemin n’était pas «  beau » mais nous en conserverons un sacré souvenir avec Thierry et Angélique. Peu avant Lascabanes j’ai bifurqué vers mon gîte l’étape bleue et laissé les autres larons rejoindre le leur. Une journée bien pleine, 25km presque en 6h, pas mécontent d’y être. Bon vous lirez tout cela peut être demain, ici pas de réseau du tout, même pas de edge, j’en glisserai un mot à Thierry demain … 😃.

En fanfare …

Départ en fanfare ce matin pour parcourir les 25km du couvent à Cahors. Thierry, qui a fait d’immenses progrès en allemand, comme en taïwanais, tire le portrait des deux Suissesses qui veulent un selfie souvenir, il a aussi des dons de photographe. Le temps hier soir a été à une brève éclaircie suivie toute la nuit d’un vent violent accompagné d’une pluie copieuse. La chauve-souris du coin en profite pour se sécher.

Du coup temps calme, ciel bien bas et clément, chemins un peu humides. Nous engageons la marche sur un rythme « haut », et entre deux fronts nuageux qui se succèdent le ciel bleu fait une apparition fugace. Nous allons successivement dépasser les taïwanais puis Séverine et son genou douloureux. Elle fait preuve d’une ténacité remarquable !!

Thierry marche d’un pas plus rapide, il prend les devants. Déjà 10km en 2h30, à 10h30, à cette vitesse je serai à Cahors pour le café !!! On croise l’A20, nous avions oublié le bruit des voitures lancées à toute vitesse, que le chemin est reposant pour l’esprit, et le corps dans une certaine mesure.

Vers 11h la fringale «  pomme » se réveille et j’en fait part à Thierry, à cet instant même nous arrivons au Food Truck du « hameau solitaire ». J’y mange ma pomme accompagnée d’un bon café, Thierry, gourmand devant l’éternel (si si on peut le dire) se repait d’une crêpe au sucre. La pause passée nous tombons sur une énigme avec ce soutien gorge accroché à une barrière … quelle histoire recèle-t-il … ??

Peu après nous sommes intrigués par cette immense parcelle de rangées alternant chênes vert, chênes pubescent et lavande. L’explication nous est donnée par Bernard qui arrête son tracteur, les agriculteurs sont sympas, et la tonte en cours : les lavandes apportent un ombrage aux racines des chênes propice à la conservation d’une humidité nécessaire au développement de la truffe. Après c’est une question de temps : 10 ans pour la maturité des chênes aptent à produire le champignon. Ceux ci ont 5 à 7 ans, Bernard a récolté une truffe déjà … un sacré boulot, une jolie parcelle.

Rapidement nous voici rendus à la Quintarde, gîte et chambres d’hôtes tenus par Christophe et Christine. Christine étant une ancienne collègue de Thierry pas revue depuis 20 ans. Leur accueil est chaleureux, le lieu est superbe. Si vous souhaitez passer quelques jours vers Cahors je vous recommande vivement !!!

Je quitte l’endroit après une salade préparée et offerte par Christophe, délicieuse. Un troupeau de vache opère un changement de prairie en traversant une route : une vraie organisation !! Un tout jeune veau de quelques jours à peine se hâte pour ne pas se perdre. Le ciel bleu est revenu, beau temps, j’ai chaud.

Changement de décor en accédant au plateau avant Cahors : des cailloux et des arbustes petits. On sent l’aridité du sol. La ville se profile avec une longue et ardue descente, j’ai tombé la veste polaire. Un totem orne le début de la glissade vers le centre ville, la pauvre peluche est bien mal en point.

Sur le pont Louis Philippe je saisis une coquille au sol qui m’indique la direction, un arrêt à l’octroi de cahors juste après, 2 où 3 rues encore et voilà les 25km parcourus en 6h. Douche, lessive, bière, dîner et hop au lit : le train train du pèlerin.

Et hop au couvent …

Dernière petite journée de la semaine pépère avec des étapes de 16 à 23km, en moyenne 18. Demain plus sérieux avec 24km vers Cahors et une semaine dont la moyenne sera à 22/23.

Départ de Limognes en Quercy, la pluie menace sérieusement et le vent souffle fort. Ils annoncent des risques d’orage en fin de journée dans la région. Je ne m’éternise pas, en route à 8h15. Je vous laisse apprécier la masse nuageuse au dessus du village quitté peu avant. Ainsi que le front gris qui me fait face. Je vais surveiller du coin de l’œil toute la matinée les premières gouttes …

De circonstance voici ma recommandation musicale du moment donc :

Sur le chemin rien d’extraordinaire à part des cailloux des cailloux et des cailloux : au sol, dans les constructions de réserve d’eau ou d’abris et surtout les murets tout le long. A mi parcours je rejoins les deux britanniques, Carrie et Diana, avec qui je partageais le gîte chez Benjamine. On discute un peu, tout va bien. Elles vont retrouver la sœur de Carrie, installée en Dordogne, qui les récupère à Varaire pour aller à Cahors dîner au steak house. Une affaire de quelques km encore pour elles.

Le soleil peine vraiment en cette fin de matinée à se faire voir. On le distingue à peine dans un halo de lumière au dessus des champs. A Varaire je retrouve les princesses anglaises, photo souvenir. Peut être nous croiserons nous à nouveau d’ici St Jean Pied De Port. A la sortie du village une très belle cazelle restaurée.

Peut être aurai-je dû en profiter pour déjeuner un peu à l’abri, mais je continue. On entre dans une région de production de truffes. Des champs sont plantés de chênes et surveillés activement semble t il. Cette chaussure serait elle celle d’un mal avisé qui aura pris ses jambes à son cou ??

Finalement vers Bach il se met à pleuvoir, je bâche… petit tour dans l’église pour s’abriter quelques instants.

Et j’arrive à Vaylats peu après 13h. Pas bien compris la fonction d’une chaussure de ski ici, sa sœur était sur l’autre pilier …

Le couvent des filles de Jesus à Vaylats nous accueille, les soeurs y faisaient encore leur pain avec leur pétrin et un four, lorsqu’elles étaient 200. Il ne reste qu’une dizaine d’entre elles qui reposeront pour l’éternité ensuite dans le petit cimetière au fond du parc.

Ce couvent est superbe, dans un lieu en reconstruction encore.

Ce soir dîner à 20, Thierry et Séverine sont allés à la messe de 17h30, je vais décrocher le linge qui doit être sec …

Journée de l’héliciculture

Toute petite journée avec à peine 16km, du coup je consacre un peu de temps en chemin à la sélection de spécimens pour l’héliciculture. L’héliciculture qui, vous le savez, consiste à élever des escargots. Non pas que je souhaite pratiquer cet élevage, mais comme il a bien plut cette nuit, le bord de la chaussée et des chemins étaient garnis. Voici donc un échantillon de Yves, Maurice, Raymond, Pierre et Cie.

Au départ du gîte le temps humide m’a épargné en cessant de pleuvoir. Petit tour à l’église de Gaillac en passant devant, sobre et classique.

Le début était sur la route, jamais top le bitume. J’ai crains pour ma sécurité en passant à proximité d’un hamster de garde … puis rapidement j’ai rejoins une forêt de chênes, type chêne du Portugal, petits et trapus, si si … Et bien sûr c’était une montée sur 2km mais en pente douce. Au sommet de cette butte le temps était toujours menaçant.

Ces bois sont remplis de petites cabanes en pierre, il y a même un chemin des cabanes. L’humidité est très présente, les murets sont recouverts de mousse.

Encore du bitume puis de nouveau un bout de chemin, je croise un message annonçant une pause café. J’y trouve une paire de gars sympas avec Thermos et tarte aux pommes maison.

Les couleurs aujourd’hui varient du rouge éclatant du coquelicot au gris plus ou moins foncé du ciel qui tranche avec les mauves des fleurs et verts et jaunes des champs. Sur ce chemin un nombre impressionnant de personnes passent tous les ans et je crois que ce chiffre a plus que doublé depuis qu’il a été apposé sur ce panneau.

Après avoir grignoté une pomme et deux barres de céréales, je suis reparti, toujours en compagnie des cabanes bien conservées et retapées sans doute. Pieds humides de l’eau des chemins sur les herbes.

En approchant de Limognes-en-Quercy je vois cette construction, sorte de demi coque inversée recouverte de 8000 coquilles St Jacques. Un exercice d’une artiste architecte plasticienne : œuvre d’art «  refuge ». Puis passage à l’église du village et enfin je trouve le gîte de ce soir, « au bon marché », de Manu et Nathalie. Demain Vaylats et retrouvailles avec Thierry, nous partagerons nos histoires des derniers jours.

J’ai déjeuné chez Moulinot

La petite semaine continue. Aujourd’hui je laisse le gîte de Manu et Audrey, ma meilleure nuit depuis 15 jours ( ou nuits) et un repas excellent. Le temps ne se prêtait pas à un sauna ou jakuzi, et la piscine n’est pas ouverte.

Donc c’est sous un ciel bien bas et lourd que Laure elle est partie pour 30km direction Limogne-en-Quercy, ce sera demain pour moi. Je ferai pour ma part un arrêt chez Moulinot, vendeur d’articles de pêche sur la place du marché à Cajarc.

La pluie est incertaine, tombera, tombera pas ?? Elle ne tombera pas… ou presque pas.

Le chemin est assez facile, pas vraiment de montée ni de descente, un peu de route. J’ai donc pris tout mon temps. Les seuls spécimens rencontrés sont un dolmen, Germaine la vache et Robert le cochon. J’ai également débusqué la zone de chasse de la « galinette », vous le gardez pour vous…

A ce rythme j’arrive finalement peu avant midi à Cajarc, toujours sous la menace des gouttes. Encore une ville un peu endormie, mais une animation au centre m’attire : le passage des voitures du tour de France auto.

Une belle collection de bagnoles bruyantes circulent, j’en chope quelques unes au vol.

Et l’envie d’un bon repas me prend pour la pause. Ce sera chez « cap ou pas cap » au centre ville, petit resto sympa vite plein de clients. Pour moi une pièce du boucher et ses frites, un peu de verdure, tarte au citron, café … hummmm. En discutant avec Céline et Sébastien qui tiennent le gîte ce soir, j’apprends que c’est l’ancien restaurant « Moulinot », qui a été repris récemment et renommé (pour cause de droit semble-t-il). J’ai donc bien été chez Moulino …

Et puis c’est reparti tranquille pour 3km avant d’atteindre l’adresse de ce soir. J’y cuisinerai mon dîner, ce sera sans doute pâtes sauce tomate (Juju si tu en veux… 😉). Je flâne un peu dans les rues, passage rapide par l’église, St Roch montre son genou blessé aux visiteurs.

Je profite en bord du Lot pour me poser sur un banc et appeler les proches qui n’ont pu me joindre, le mode avion étant le mieux pour marcher en toute sérénité. Puis je presse un peu le pas, la pluie se rapproche, je sors la cape, la pluie s’arrête et même pas eu le temps de la mettre … grrrr … En fin de compte la «  petite » journée totalise 18km, c’est bien, cela maintient le niveau pour atteindre la destination vers le 20 mai. Allez dîner, pâtes et sauce tomate. Bon app !!!

Direction Cahors

J’ai prévu cette semaine des étapes «  courtes » histoire de souffler un peu. Donc 19km, 18, 17 et 16km samedi avant une 24km pour arriver à Cahors.

Mais d’abord hier soir nuit au gîte de Rachel « Le coquelicot ». Dîner rassasiant car c’était un couscous … oui pas très local. Mais préparé par Samy, cuistot de son état, en pause car contracture musculaire sur le chemin, et donc en échange du gîte offert par Rachel il cuisine le soir. C’était bon, il ne vaut pas celui de mon épouse, et de ma maman (à ne pas oublier…). Par contre la nuit s’annonçait bruyante avec la présence de Fabien qui ronfle comme un carillon sonne à pleine volée. Et que j’avais expérimenté la nuit précédente. Les boules quies ne dépassaient pas du conduit de mes oreilles et j’ai pu dormir mieux.

Ce matin météo évolutive avec nuages et peut être petite pluie. Le ciel bas était chargé comme on dit.

Comme d’habitude un départ sans une cote n’est pas départ, donc à la sortie de Figeac petite grimpette tranquille, je m’habitue. Je suis rattrapé à ce moment par Laure, que nous avions rencontré il y a quelques jours avec Marylène, vers Noailhac de mémoire. Nous avons marché de concert toute la matinée jusqu’à l’arrivée en début d’après midi. La photo ci dessous ne le montre pas mais il y avait bien de la buée en soufflant … froid.

Une vieille cariole à chevaux trainait sous un hangar et de jolis poulains n’étaient pas très loin. Le ciel toujours chargé annonçait les premières gouttes avant la pause déjeuner vers midi après 12km avalés vaillamment, peu de difficultés, hormis un peu trop de bitume.

A Faysselles joli petit village nous avons fait la pause café indispensable avec ce petit froid et les premières goutes arrivant.

Les enfants de ce village peuvent se réjouirent d’avoir encore une école avec deux classes seulement et une cour pour jouer donnant sur de beaux espaces. Cela ne durera pas, l’instit nous disant que l’année prochaine il y aura regroupement sur une autre commune proche 😞.

A la sortie du village nous avons salué Jean-Pierre et ses copines, la pluie est enfin arrivée, on s’est déguisés en «  homme grenouille » Laure et moi. Cape très fonctionnelle et agissant aussi comme un sauna à l’intérieur…

Nos avons loupé cette «  cabane » de berger pour nous abriter lors du dej du midi. Tant pis. Nous sommes repartis pour les 6/7 derniers km.

La pluie n’a pas trop duré, un premier rayon de soleil est apparu peu de temps avant d’arriver finalement. Étape intermédiaire donc vers Cahors prévu fin de semaine.

Figeac : semaine 2 checked

On va commencer ce soir par la partie arithmétique du chemin.

  • 2ème semaine finie
  • 14 jours de marche (c’est pareil mais le chiffre m’impressionne plus)
  • 250km selon Visorando
  • 320km selon l’appli Santé Apple (voir image…) celui-ci m’impressionne !
  • 437746 pas toujours selon Santé de Apple 😱
  • Un grand nombre de prénoms à retenir, donc je les note ( voir image …)
  • 11 lessives à la main, 3 en machine, je m’améliore
  • 1,6kg de moins dans le sac
  • 2kg de perdus … j’espère !!??

En ce qui concerne la petite histoire j’ai constaté la présence de beaucoup de ch’ti sur le chemin. Des accueillants dans les gîtes : Fabienne et Stéphane de Croix, Christophe et Sylvie de Cassel. Et des accueillis qui marchent comme hier Sarah, de Béthune. Nous avons partagé un bout de chemin hier durant quelques kilomètres, en discutant nous découvrons qu’elle est l’amie de la fille d’amis connus à Lille lors de mes études … monde petit qui se croise dès lors que l’on prend le temps d’échanger. Elle est partie ensuite rapidement d’un pas rapide avec sa tente, sacré rythme les jeunes !!

Voilà donc ce matin départ pas trop tard, un peu moins de 25km à parcourir… le thermomètre est assez bas, gelée matinale, les hirondelles bien arrivées maintenant se réchauffent au soleil qui brille dans un ciel tout bleu pour l’instant. On croise les doigts pour que cela dure toute la journée. Le papillon profite de la chaleur et du sucre des fleurs.

Nous sommes vraiment vernis pour le temps, toujours aussi beau. Petit passage par l’église de Montredon.

A Montredon café chez Hélène qui y tient un gîte. Astucieusement c’est le dernier lieu pour se ravitailler avant Figeac, 20km, il y a d’un du monde et une offre pour tous les goûts, y compris tee-shirts et bracelets souvenirs. Du coup ces dames qui ont été sevrées de « magasinage » en profitent 😄😄. Le gîte Lacoste me semble moins accueillant et je me dis que 800m en corde dans un puit … pas mon truc…😂

Peu après dans le hameau de Lacoste, la dernière famille exploitante fait passer son troupeau de vaches d’un près à l’autre. Ils ont repris les 10 fermes du coin, et restent seuls aussi survivants que la R5 … Petite chapelle de Guirande, vraiment petite.

Mon bestiaire s’enrichit d’un superbe écureuil taillé dans du bois, on dirait vraiment « Scrat » accroché à son gland (je vous renvois à l’âge de glace, le film). Les nuages commencent à s’agglutiner on surveille du coin de l’œil. Et j’ai croisé un pèlerin de l’âge de fer.

Un Milan nous accompagne en volant au dessus de notre pose déjeuner. A ce moment nous avons parcouru 15km en 3h40, rythme élevé, mais pas de montée invraisemblable. Première vigne aperçue ce midi en repartant, signe que l’on s’éloigne de la région de l’Aubrac vraiment.

Une Holstein, race pas encore vue depuis le début, et quelques moutons en nombre. Les nuages sont là et au fond il pleut …

Descente vers Figeac, un petit coucou aux poneys auxquels nous partageons deux pommes du petit dej de la veille. Et nous voici rendus à l’orée de la ville.

Un petit tour par le centre ville et un dernier verre de l’amitié avec Marylène qui demain prend le train du retour. Devinette : quel est le musée que l’on voit derrière nous ?

Noailhac – Linvinhac

Une petite journée, 17km, pour moi les journées plus longues c’est environ 22-24km. Celle-ci a donc été avalée rapidement en 4h. Le départ s’est fait à la fraiche, petite gelée du matin et un 4 degré ressenti ensuite en marchant. Mais tee-shirt et polaire ont suffit dès lors que la machine commençait à consommer des calories …

Le bestiaire s’est élargi avec une poule et une nouvelle vachette. Une petite chapelle alimente aussi la collection avec de très beaux vitraux modernes, malgré un état extérieur un peu abîmé.

Le ciel bleu pur donne des perspectives très lointaines, on voit se former un front nuageux qui nous rattrapera un peu en fin de journée, mais sans grisaille et complètement échevelé. Les pâtures sont pleines d’herbes à fourrage et déjà je verrai les premières fenaisons.

Nous sommes partis un peu groupés au départ, puis chacun prit son rythme, et finalement j’ai rejoins Decazeville, ville terne, avec Laure, arrivée sur le chemin hier, et Marylène qui terminera elle demain à Figeac son parcours. Le mineur sculpté en bois est représentatif de l’activité passée de cette ville endormie après que la crise l’eut décimée.

Je peaufine quelques prises de vue, moi dans un miroir de circulation, des modes portraits de nature et objets divers. On remarquera St Roch montrant son genou, une sombre histoire de blessure et de guérison.

Et nous voici arrivés tous trois à Linvinhac le haut, son monument du poilu de 14/18, le gîte qui m’accueillera ce soir, et une petite photo de groupe avant que celui ci ne se sépare, comme les précédents, et qu’un autre se reconstitue au gré du chemin. Demain Figeac 25km …

On m’avait pas prévenu…

Hébergé hier sur chez Benjamine, après une demande d’Isabelle car je suis seul planifié au gite communal. Du coup je loge avec Carrie et Diana déjà mentionnées quelques articles plus tôt, anglaises du Surrey. Isabelle nous a préparé du poulet fermier rôti et des pommes de terre grenailles, du fromage local, nous nous sommes chargés d’installer le couvert, dîner, et débarrasser. Benjamine assez âgée n’est plus en mesure d’assumer ces taches. Bref à la bonne franquette. Nuit réparatrice seul dans ma piaule, les anglaises se partageant le grand lit king size ailleurs.

Départ vers 8h45, chargé d’un sandwich au jambonneau préparé par Isabelle et un morceau de st nectaire. Après un café, c’est parti sous un beau soleil. Un petit tour par l’église de Espeyrac, en sortant face au parvis une belle façade fleurie, et un vieux monsieur avec un bouquet des premièrs pieds de muguet de la saison… en avance me dit il. Je suis en forme, 18-20km de prévus, tout est ok.

Le chemin est tranquille, enjambe de petits ruisseaux, est jalonné de fleurs éclatantes maintenant. Au détour du mur d’un cimetière je vais rapidement entrer dans Sénergues après 3 petits km.

Petit tour par l’église, cela devient un rituel. Elle est ouverte, décoration sobre, personne. Je croise une vieille machine étrange, une refouleuse. Je vous laisse découvrir son usage … elle vient de loin dans notre passé. Merci Mr Michelin …(Jacques si tu lis !!)

Montant dans le village j’entends des bruits de billots de bois qu’on jette violemment. La pente étant rude je ne vois rien, et pense à une séance de rangement de bois en préparation de l’hiver prochain. Que nenni !! C’est un championnat de ligue de « quille de huit » !! Je vous partage les règles de base : « La partie se décompose en 9 coups répartis sur 5 distances de lancer, allant de 1 à 20 mètres. Chaque coup comprend 2 jets (hormis à 1 mètre où on ne lance que la boule) :

  • le lancer de quille, consistant à frapper la quille joueuse avec la boule afin de la projeter dans les quilles « debout »,
  • le lancer de boule servant à finir le coup et à tomber le maximum de quilles « debout » non abattues avec la quille joueuse. »

Le reste très complet : quille de huit

Sport très local, 4000 licenciés en Aveyron, quelques club à Toulouse, Montpellier, 2 à Paris. Étonnant et très bruyant, mais sympathique. Les boules pèsent de 6 à 8 kg.

Sur les hauteurs de Sénergues je longe des prés plus beaux les uns que les autres, une promesse à venir pour les bovins qui viendront y pâturer bientôt.

Avant de m’arrêter pour déjeuner je craque de nouveau pour ces fleurs le long des murets des maisons de hameaux isolés.

Puis pause déjeuner, je suis rejoint par Marylène, croisée et re croisée plusieurs fois depuis ces deux semaines. Elle se pose, nous discutons. Elle sera au même gîte ce soir. Nous finirons sans doute l’étape ensemble. Au moment de repartir une superbe MG sortie de nulle part surgit, magnifique véhicule ! Peu après nous surplombons Conques, quasi invisible du haut du versant.

Je ne vais pas vous décrire ce village, élu plus beau village de France, je vous laisse le découvrir si vous ne le connaissez pas.

Il en va de même pour l’abbaye Ste Foy.

C’est un lieu prisé d’asiatiques qui s’y installent pour dessiner les bâtiments (les chinois en ferait une copie en Chine ?? Qui sait …). Pour ma part j’ai opté pour une glace cassis vanille : excellente avec cette température. La marchande de glace n’a pas trouvé preneur pour la sœur …

Marylène avait opté pour une visite de la ville, je l’ai parcourue de mon côté et finalement on se retrouve à la sortie pour attaquer le gros morceau de la journée, on m’avait pas prévenu.

Le début de cette ascension est un petit chemin anodin, 400m a grimper en dénivelé sur 2 km environ, il y a de la pente. J’ai cru arriver au bout de ma vie, à mi chemin une petite chapelle avec une cloche qu’on active en passant indique que vous êtes bien arrivé ici. Mais cela continue de plus belle. Et enfin sur le plateau je suis au bout de ma vie vraiment, pulsations 155 … Conques a de nouveau disparu au fond de la gorge, invisible. Le plateau est superbe, 6km vers Noailhac, en pente douce descendante, ouf ça va mieux.

Le ciel bleu s’est parsemé de moutons blancs, nous découvrons de petites vaches duveteuses et bien fournies en cornes, dans des pâturages plus verdoyants que jamais.

Quelques hectomètres et voici la destination. Enfin un rafraichissement attendu après une journée dans laquelle «  on m’avait pas prévenu » de cette montée infernale … voir la courbe de dénivelé de la derrière photo.