Toutes et tous là

En ce dernier matin sur le chemin, celui qui maintenant va me ramener vers mon village, j’observe le ciel et me dit que Rachel, venue des USA, va avoir fort à faire en ce premier jour vers Roncevaux, étape de +20km en montée tout le temps. Sa détermination et son enthousiasme au départ l’emporteront sur l’adversité de la météo sûrement. Dernier selfie avec Odile et Didier qui ont partagé avec moi les 3 derniers jours et un peu plus avant.

Avant de rejoindre la gare j’ai du temps. Je fais le tour des remparts de SJPP, je ne sais plus si les nuages arrivent ou partent… en tout cas il y a de la masse d’eau ! Un salut au pèlerin mécanique qui trône face à la gare, je célèbre le départ avec un délicieux gâteau basque (Thierry pas d’abus de pâtisserie lorsque tu y seras … 😂). Et voilà le TER qui m’emmènera quelques instants plus tard.

Au long des 40 jours passés j’ai pris soin de noter tous les prénoms de celles et ceux avec qui j’ai échangé, pèlerins et marcheurs, hébergeurs. Ils ont tous enrichi mon quotidien, expérience très différente de la voie de Tours en 2023. J’ai mis en exergue ceux que j’ai côtoyé plus longuement, en marchant ou dans les gîtes, avec qui nous avons devisé et rigolé, pris des photos, partagé un verre, un repas ou un simple sandwich.

En guise de dernière recommandation musicale je remercie Max (qui s’appelle Gilles de son prénom et André de son nom … je sais et il sait cela fait beaucoup de personnes dans un même corps … 🤣🤣) de m’avoir suggéré ce morceau que j’ai vainement cherché durant des jours. Je me rappelais que la chanson parlait de souliers mais je n’étais pas parvenu à la localiser. Correction apportée donc et la voici :

Merci à vous tous, ainsi qu’à mes proches pour leur soutien régulier, et aux lecteurs qui auront eu du plaisir et envie peut être en lisant ces lignes.

Isabelle, Brigitte, Amélie, Thierry, Christine, Clara, Rosalie, Vincent, Gladys, Marylène et Isabelle (Arcachon), Fanny, Medhi, Christine, Thierry, Magali, Isabelle et Maud (Tournai), Étienne, Jacques, Jean, Thierry, Jesus, Evan (19 ans), Munakata (japon), Anne, Jean-christophe, Violaine (Quebec), Priyem et Cécile et Edith, Eric, Diana et Carrie (UK), Jean-Christophe, Fabienne, Stéphane, Clément, Marie (Dallas), Kelly et Elly et Suzanne (Californie), Sylvie (les Gentianes), Michèle et Robert, Isabelle et Nicole, Rodrigo (Mexico), Yoon (corée du sud), Edouard (Belgo Irlandais), Michele & Robert, Sophie & Gaëtan, José, Thierry, Alexandre et Marine, Nolwen, Angélique, Isabelle, Benjamine, Laure, Barbara, Sarah (de Hazebrouck), Sylvie et Christophe (de Cassel), Gilbert, Alexandra, Rachel, Samy, Pierre & Véronique & Samuel & Noémie, Hélène, Fabien (ronfleur hors catégorie), Jean-Claude & Fabien, Anette, Audrey & Manu, Claire, Aude, Céline & Sébastien, Nathalie & Manu, Bruno, Séverine, Philippe, Ernest & Doris, Pô, Phong, Cindy, Theresa, Anne-Marie, Christiane, Edith, Sophie, Patrick, Noëlle, Alain, Jean-Michel, Christine, Gisèle & Christian, Christine, Elisabeth & Gabriel, Etienne. Martíne, Isabelle, Laurette, Valérie, Colette, Suzanne, Joël, Serge, Anthon, Louis, Clémentine, Christophe, Jeannot, Jean-François & Astrid, Suzanne & Astrid, Muriel, Elisabeth, Anne-Marie & Daniel, Philipe, Gary & Céline & Emmy, Valérie & Christine, Marlène et Sophie, Nicole, Laurent, Jean-Pierre, Odile & Didier, Ela, Sophie, Alain & Martine (ferme du Taulet), Sandrine & Laurence, Dirk, Agnès(10-9 au baby foot), Bernard, Marie-Laurence, Xavier, Isabelle & Céline & Krislaine (les bordelaises), Phillipe & Christine, Catherine, Franck & Christelle, Georges, Béatrice, Irene, Patricia Fanny, Christine, Jean-Michel, Dominique, Marjolaine, Maiel, Gilles, Patrice, Viviane, Geneviève, Isabelle, Claudine, Jean-Gaétan l’Alchimiste (), Julie, Nadine, Bruno, Jean-Lou, Christine & Marcel, Tuyet Lan, Amélia & Alain, Serge, Christine, Charles & Anne-Gaelle, Flore, Joseph, Andrew (usa), Stéphane, Rachel (usa), Noël & Liliane (irlande), Kim (Corée), Anne, Hugues, Pascal, Stéphane, Pascale, Kristel.

This is the end …

Fin du chemin ce soir avec l’arrivée à SJPP (Saint Jean pied-de-port). Distance estimée environ 20km, je reste dans les standards que je me suis imposé pour être au mieux durant ces 40 jours (39 précisément).

Au moment du petit déjeuner vers 7h ce matin le jour levé laissait voir des nuages bas dans les collines au loin. Le sac à dos est préparé, vérifié une dernière fois. Tout y est, les pommes pour la pause du matin et le midi, les lunettes, les papiers, bâtons, poche d’eau remplie. Moi même je suis ok, écharpe japonaise autour du cou, c’est parti il est 8h et départ le plus matinal depuis le début. Le soleil joue au travers des nuages et rapidement il percera totalement. La météo était favorable, sur cette fin de semaine nous avons déjoué tous les pronostics annonçant de la pluie de mercredi à samedi. Tant mieux.

Peu après avoir quitté Izarrak je vois arriver Nadine et son chien. Elle vient de Suisse Allemagne (merci Thierry de cette précision), voyage avec lui (tranquillité garantie pour elle !) et bien sûr doit lui porter de quoi le nourrir. Le ciel est magnifique avec ces nuages qui se déchirent en grosses boules de ouate, pour finalement laisser un ciel totalement bleu. C’est le pays basque. Et cela ne saurait durer, c’est ça aussi le pays basque.

Le chemin sinue sur un parcours longeant la route D933, reliant St Palais à SJPP, et passe à travers les fermes parfois. Nous sommes à la campagne complètement. Sur les 20km il n’y en a déjà plus que 16 à parcourir vers 9h15. La pluie de la nuit a laissé deux escargots étourdis dans leurs ébats nocturnes …

Comme je le disais en pays basque le ciel évolue très vite. Pour preuve il suffit de voir les heures de prise de vue des 3 photos ci-dessous. Vers 10h30 c’est l’heure de la pause, chocolatine prise à la boulangerie de Larceveau (pain au chocolat pour les non initiés) avec le sandwich de ce midi, et banane d’hier. J’en profite pour observer la manœuvre de déplacement d’un grand troupeau de moutons prenant possession de son nouveau pâturage. En repartant je constate m’être arrêté juste avant une « pose » café pour les pèlerins. Vu le panneau 😂😂 et l’état du lieu de la «  pose » je me satisfais de mon choix initial.

Vers 11h30 ciel bleu et nuages continuent de se disputer la présence au plafond. Les rapaces, ici un groupe de vautours je pense, profitent des ascendances thermiques monstrueuses qui se développent. J’ai surement passé un tiers du temps ce jour à les regarder en l’air tout en marchant, fasciné par leur facilité de navigation et la beauté du vol.

Je ne résiste pas à partager un bout de vidéo, d’abord un vautour, puis un milan je pense. Regardez comme les ailes et la queue sont différents.

Arrivé à Saint le Vieux, 4km avant SJPP, soit après 17km vers 12:15, c’est la pause déjeuner de 30 minutes. Un bar met à disposition des tables de pique nique, je consomme, il faut faire tourner le commerce sympa ! Petit tour à l’église, très caractéristique dans son architecture intérieure avec les balcons.

Je finalise le bestiaire de ce chemin avec quelques chevaux et poney, Jean- Marc, Jean-Michel et Jean-Luc, qui m’ont tous fait risette. Une dernière église à Saint Jean le vieux.

Et c’est sous un ciel clément que j’arrive à SJPP, par la porte St Jacques, cela va de soi. Heureux d’être parvenu à ce point, après quelques 770km. Dernière étape à un rythme bien soutenu. Les pèlerins font la queue pour l’ouverture du bureau d’accueil local pour obtenir renseignements et tampon sur la crédenciale. Je me joindrai à eux pour le coup de tampon final. On distingue deux catégories de pèlerins : ceux propres qui vont partir de SJPP vers l’Espagne. Un bon paquet dont pas mal d’étrangers de toutes origines. Rien qu’au gîte : coréenne, américaine, hollandais. Et ceux plus crottés qui terminent ou sont juste à l’étape en ayant fait face à la pluie et la boue les jours précédents. Le gîte est juste sur l’autre trottoir de la rue, face au local à tampon.

Petit tourisme rapide avant la douche au gîte, église, pont, puis une bière. Plus tard une fois pomponné et présentable ce sera un gâteau, le chaumontais (meringue avec de la crème pralinée et des amandes), au salon de thé recommandé par Amélia hier, Artizarra : un réconfort très satisfaisant. Demain retour et dernier billet de ce blog.

Recommendation musicale de ce jour particulier


https://www.visorando.com/randonnee-50339548/

Ostabat, aux portes de SJPP

Me voici arrivé à la veille de la dernière étape, demain vers Saint Jean pied-de-port. Et d’abord ce matin je quitte Bohoteguia et l’accueil chaleureux de Manu et Simone. Le temps est clairement pluvieux. Je rejoins Thierry qui est au gîte municipal de Aroue à un peu plus d’un km. Cape de rigueur, il devrait pleuvoir plus fort. La couverture nuageuse n’est pas engageante en effet.

Les nuages en pays basque sont étonnants, très gros, très hauts et bas en même temps. La chaleur du sol conjuguée à l’humidité produit des effets de cocotte minute. Une paire de canards qui manquaient à mon bestiaire se prête à la photo. Le gros a l’air assez âgé et se déplace avec la lenteur qui convient. Les bâtisses ici sont très belles, tout y est ordonné et propre. Et les panneaux traduits en langue locale, y compris St Jacques de Compostelle.

Au bout de 10km, le temps est redevenu clément rapidement et nous nous accordons une pause café vers 11h30 et 14km. Près d’un mur de pelote à Larribar un commerce ambulant a garé sa remorque réparatrice. Non contente de proposer du café la commerçante fait un excellent pain d’épices et des pâtes de fruit. Je ne résiste pas. Aussitôt ouverts aussitôt dévorés …

Les minutes passant nous sommes rejoints par de petits groupes en mode chapelet. Astrid et Suzanne arrivent. Après discussion nous nous fixons aussi pour le déjeuner. Paté de foie gras de canard, sardines, un bout de fromage de Thierry, du pain, pommes, il y a de quoi se sustenter. Après cette halte réparatrice nous repartons avec Thierry, traversée de la Bidouze, et petite côte vers la stéle de Gibraltar. Deux énormes camions d’EDF garés devant celle-ci nous empêchent de bien la voir, une prise de vue de coté sera seulement possible. Et puis dernière photo souvenir sur le chemin avec Thierry. Il va remonter vers St Palais, pour partager un week end de marche avec des amis sur son chemin. Moi je file vers SJPP. J’ai vraiment apprécié les journées partagées avec Thierry, on a bien rit au long des 37 jours durant lesquels nous avons essaimé des moments d’échanges, des soirées en gîte, ainsi qu’avec les amies rencontrées durant ces jours, Clara, Rosalie, Maud, Angélique. On se reverra sur Paris avec plaisir et je vais suivre sa progression. Buen Camino Thierry.

Dernière difficulté du jour la montée vers la chapelle de Soyarza, au sommet d’une colline qui domine les vallées alentours et celle d’Ostabat, destination de ce soir. En montant on découvre les paysages au loin. Vallées et montagnes sont dominés par des nuages tumultueux.

En haut la vue est magnifique, immense. Les photos ne rendent pas assez compte de la largueur de l’espace ni de sa hauteur. Une nuée de rapaces, des vautours, des milans, montent dans une colonne d’air chaud, puis ils dégagent et reviennent prés des pentes et recommencent.

Les oiseaux en vidéo.

Et c’est ensuite une descente vers le village d’Ostabat. Je ne traîne pas trop car les nuages bougent pas mal, s’agglomèrent bien et deviennent menaçant avec quelques gouttes éparses. En arrivant sur le site du gîte Izzarak (étoiles en basque), le ciel est gris. Peu après mon arrivée il tombera des seaux d’eau. Avant dernière étape d’une bonne distance. En y agitant la jonction de mon gîte à celui de Thierry ce matin je franchis les 25km, par contre on a pris le temps. En soirée le soleil est de retour, et en se couchant il flamboie sur un nuage.

Demain dernière étape, qui m’amènera à Saint Jean pied-de-port donc. Beau temps prévu par la météo, j’en profiterai au maximum pour goûter encore au plaisir d’être sur ce chemin, même si je me l’accorde rentrer dimanche à la maison me remplit de joie. Sur ce … Ultreia !!!

Beau Bohoteguia

Oui Bohoteguia c’est beau, on verra un peu plus tard. D’abord retour sur le départ ce matin de Navarrenx. Petit constat sur l’état des chaussures : un peu crottées encore, et il risque de pleuvoir, et la semelle du pied gauche expire doucement. Environ 1500km depuis 2023, il va falloir réchapper les pneumatiques. Avec le compère Thierry nous nous rendons chez le photographe Olivier Robinet avec qui nous avons rencard pour 8h30. L’objet : réaliser une vraie belle photo de pèlerin. Il en a réalisé une série que voici

https://www.facebook.com/share/r/pjdpH35weSyFhgfu/?mibextid=WC7FNe

J’en ai gardé une en fin de cette série. En chemin nous sommes hélés par Astrid qui a logé dans cette grande bâtisse, le gîte de l’Arsenal. Les photos extérieures ont été prises dans la cour intérieure de ce bâtiment.

Au départ le soleil est avec nous, je croise les doigts pour que cela dure. Des pèlerins d’époque nous montrent le chemin en sortant des fortifications en direction du pont sur le gave d’Oloron. Nous sommes à environ 20km de la destination du jour, distance idéale que j’ai toujours cherché à privilégier.

Nous sommes bien rentrés en pays basque, le ciel est blindé de cumulus qui filent. Certains sont menaçants et on se demande quand la pluie tombera. Les chemins en sous bois sont de nouveau imbibés d’eau. Les petits cours d’eau sont eux bien pleins aussi.

Les Pyrénées sont bien visibles maintenant, dans deux jours je serai quasiment au pied. Le temps est encore idéal pour marcher, température douce. Pause à la dernière épicerie gasconne avant le gîte de ce soir. J’ai prévu une demi baguette de pain, je prends un pâté de foie gras, Thierry un pâté de canard au Jurançon. C’est celui ci qui y passera le midi. On garde l’autre pour demain. Le front nuageux est clairement menaçant, nous allons plein ouest à sa rencontre. La vache, elle, s’en fiche totalement. On lui avait promis des trains a regarder, ce sont des pèlerins qu’elle compte.

Je ne prends pas garde à un changement de direction, et me voici devant l’église de Charre. Un petit tour autour puis devant. Je n’y trouve pas Thierry … je continue un peu, il a dû s’avancer. Photos des petites fleurs et je réalise être éloigné du chemin. 500m et donc 500m retour, un petit kilomètre pour des prunes. Là dessus un nuage crache toute son eau en un seul seau quasiment, juste le temps de mettre la cape et de me réfugier dans un abri bus providentiel. 10mn d’attente et c’est fini.

Je traverse le Saison, petite rivière, au loin les montagnes retiennent comme elles peuvent la masse de nuages, ce n’est pas infaillible. Je retrouve une partie de pèlerins réfugiés sous un préau attenant à l’église de Lichos. Un personnage sans doute important trône derrière l’autel en lieu et place d’un Christ habituel. Pas d’explication … On pique nique nos sandwichs au pâté de canard, un bout de fromage, une pomme et des raisins secs. Un nouveau seau d’eau nous est adressé … bien plein de grosses goutes et de grêle. C’est si fort que la différence de température avec le bitume provoque immédiatement un dégagement de vapeur …

Quand ça tombe … ça tombe … (jeu de mot … vous saisissez …🤣🤣🤣)

Une fois le déluge terminé, je suis allé en quête de Pierre Tombale pour le nettoyage et l’entretien … personne … toujours comme ça quand on en a besoin !! Les nuages en ont profité pour se regrouper et déguerpir, nous aussi. A quelques 2km du terme de cette journée une borne m’indique que je suis à deux jours de marche marquant l’issue de mon périple à St Jean Pied-de-Port. 2 ou 3 fleurs à haper dans le smartphone et voici Bohoteguia. Magnifique ferme basque entièrement rénovée en partant d’une ruine.

En image voici le cadre de ce soir, dernière lessive et le linge pourra sécher rapidement au vent et au soleil. Une belle journée finalement et sans être mouillé vraiment. Demain sera une autre aventure.

Petite petite petite étape

Afin d’arriver à St Jean pied de port en ayant des gîtes sur 3 nuits encore et avec des distances adéquates il m’a fallu concéder cette étape vers Navarrenx qui ne fait que 11km. Ça n’est pas pour me déplaire, d’autant que ce matin les jambes ont eu du mal à se mettre en route. D’habitude au bout de 2 ou 3km l’échauffement est ok, puis je peux marcher facilement à 4,5km heure, mais là je coinçais sous les 4. Pas grave de toute façon avec cette distance nous serons vite arrivés. Thierry filait toujours comme un lièvre, il a la forme, tant mieux pour la suite de son parcours.

Petit retour rapide sur le gîte d’hier, le dernier sans doute avec ce confort, plutôt chambre d’hôte d’ailleurs. Gilles nous a préparé un excellent repas pour nous 6. S’étaient jointes à nous 4 copines de danse de salsa en provenance de Manosque, Isabelle, Geneviève, Claudine et Viviane. Bonne ambiance hier soir. Thierry a tenté d’esquisser quelques pas de salsa … en progrès … un grand espoir des thés dansants parisiens pour cet automne.

Décollage 8h25, l’heure habituelle, Thierry a remonté le train d’atterrissage en mode protection contre les tiques. Nous avons salué quelques bovins. Attention toutes les bêtes à corne de ces photos ne sont pas des vaches : trouvez l’intrus …

Le ciel encore chargé du matin a fini par se dévoiler au bout d’une heure pour quelques trouées bleutées. Vu une nouvelle ardoise de l’alchimiste, de plus en plus curieux de voir le personnage au gîte ce soir.

Un peu plus de 2h30 plus tard nous voici face aux fortifications de Navarrenx. Un modèle à la Vauban mais construit bien avant que celui ci ne développe son architecture pour places fortes en France. Petite ville en surface nous en ferons rapidement le tour dans l’après midi.

Nous arrivons un jour de marché, le soleil aidant nous nous installons en terrasse. Un café et une chocolatine (pain au chocolat pour d’autres), puis une bière avant le repas. Ne pas se laisser abattre. Vers 15h direction le gîte de l’alchimiste.

Je dois dire que la maison a une déco très «  originale », dortoir sobre et fonctionnel. Le petit jardin est très mignon, des pointes d’humour avec cette tombe du pèlerin inconnu 😃.

Les aphorismes de l’alchimiste sont présents partout dans la maison avec pléthore de petites ardoises écrites. Un vrai marketing sous forme de teasing éveillant la curiosité.

Nous faisons ensuite le tour de la ville, notamment les fortifications, la poudrière, puis retour à l’église avant la pluie. Pendant que Thierry y suit une messe, je me joins à Pierre et son ami pour débuter l’accueil des pèlerins avec un petit verre de blanc du Tarn moelleux, un jurançon qui n’a pas l’appellation comme ils disent. Puis le basque et le béarnais entonnent des chants.

Je vous invite à écouter celui concernant le béret, interprété par Pierre sur YouTube. Pour info le petit bout du béret qui le finit au sommet s’appelle : le cabillo (prononcer « ou » à la fin).

A 19h30 nous rejoignons le gîte pour dîner, réunis à 14 autour d’une table, en se serrant un peu, devant une cheminée imposante. Demain nous entrons enfin au pays basque, la frontière avec le Béarn me semble un peu floue … il y a matière à discussion … ce qui est sûr c’est que je dormirai à Bohoteguia, et cela sonne bien basque.

Demain au pays basque…

Les dernières heures à passer en Béarn seront pluvieuses. Hier soir nous avons juste eu le temps de dîner dehors Christine, Jean-Michel, Thierry et moi ainsi que notre hôte Domi, avant un déluge de pluie dans un ciel gris bien foncé. Le départ se fait a 8h30 pétante, ciel humide, plus de pluie, sol mouillé. Thierry réorganise ses derniers jours vers St Jean Pied de Port, on s’échauffe tranquille. La pluie de la veille a laissé des traces dans les champs d’herbes hautes qui sont toutes couchées, le vent a été fort aussi.

Nous croisons la route de Basile et de son maître, Thomas. Prêt à toute éventualité en cas de changement de temps. Au loin on devine les Pyrénées plus qu’on ne les voit, pris dans les brumes matinales encore. Le chemin est très agréable, en sous bois et pas trop humide.

La petite troupe de 5/6 pèlerins qui se sont regroupés s’allonge doucement le long du chemin. Nous traversons Argagnon, vue de la petite église, puis du gave de Pau (gave : hydronyme préceltique désignant de manière générale un cours d’eau), et l’A64. A 11:30 le ciel est toujours menaçant avec quelques belles apparitions de soleil.

La température est idéale, ni trop chaud ni froid en tee-shirt, on se réjouit de passer à coté de la pluie en cette fin de matinée. J’en profite pour écouter un peu de musique, marchant seul chacun ayant son rythme.

A cette occasion voici ma proposition musicale, tube de 1975, qui m’a bien entrainé en marchant.

Un petit chemin boueux nous rappelle à son bon souvenir, la pluie d’hier a ramolli les zones peu ensoleillées, attention il y a toujours un risque de glissade … première annonce de notre gîte du jour sur un arbre à quelques kilomètres d’y arriver. A Sauvelade je prends une photo du ciel chargé qui s’amoncelle derrière nous, et en me retournant une de l’église en plein soleil. Le contraste est fort, on va vite le découvrir. Cette belle église propose un montage vidéo de 20 minutes retraçant son histoire de 1127 à nos jours. A l’issue un bruit étrange de gouttière nous fait vite comprendre que les nuages vus peu avant sont au dessus de nos têtes, et ça dégringole !!

Je revêt ma cape en sortant, mais 15m plus loin il y a un bar, occasion de s’arrêter pour déjeuner. Thierry est devant je pense, il n’en n’est rien, il est allé voir une relique, puis a pris un chemin « à aléas de surface ». 30mn plus tard je repars, plus d’eau … je remercie le monsieur en passant et en pensée … Les panneaux indicateurs confirment que je suis sur le bon chemin, et de compostelle, et du gîte du jour.

L’eau se dissipe à la surface du bitume sous l’effet de la chaleur qui revient. J’arriverai vers 14h15 au gîte dessinemoiunchemin. J’y retrouve Thierry qui me raconte ses exploits.

Nous allons nous installer, deux pèlerins, Jean-Michel et Christelle, passent au moment où la pluie tombe à nouveau. Ils enfilent leur cape et filent sans attendre vers Navarrenx. Ce sera notre destination de demain. Thierry m’explique alors que le chemin à surface instable mentionné précédemment l’a fait glisser par surprise : résultat un séant meurtri et une belle lessive en perspective. On en connaît une paire, de pèlerines, qui vont se gausser …

Cette étape de 20km à peine aura été bien agréable en réussissant à déjouer la météo capricieuse. Demain sera une autre histoire, mais il semble que nous serons préservés. A suivre…

Arthez de Béarn

Bienvenue en Béarn, nous sommes en Pyrénées atlantiques, 64. Et au départ ce matin il y a à l’entrée du gîte une balance pour peser le sac. Je suis content de constater qu’il ne fait que 9,5kg avec 1l d’eau, 2 pommes granny, 1 boîte de sardines, et 200g de mélange amandes raisins secs. J’ai ôté 2,4kg depuis le départ en 3 réexpéditions, et je peux encore enlever 300 à 400g. Leçon à retenir pour une prochaine fois. La météo est bonne, couverture nuageuse puis éclaircies en prévision. Départ 8h pétante.

Je franchis le Luy de Béarn, petite rivière encore bien haute des pluies précédentes. Une vache blonde à l’air placide me propose son profile puis sa face pour la photo : elle ne sourit pas beaucoup … Je pensais en avoir fini avec les champs mais point du tout. Les dernières semailles de maïs sont en cours et les tracteurs s’activent à faire de beaux tracés bien parallèles.

La collection de fleurs s’accroit de nouvelles prises. J’ai même trouvé des toutes petites fraises de bois sauvages en bord de route !! Et le ciel reste obstrué par les nuages une bonne partie de la matinée.

A Géus-d’Arzacq passage rapide par l’église, toute simple, un bon moyen de récupérer un peu, de trouver aussi un peu de fraîcheur car le ciel s’est éclairci enfin. Vers 9h35 le vent s’est un peu levé et a poussé les nuages.

Bientôt Pomps pour la pause café du matin. J’en entends d’ici me dire « un coup de pompe à Pomps ?» … et oui et ça ne doit pas être les premiers …🤣 Les alignements des rangées de graines de maïs sont d’une précision absolue, bel effet visuel ! De Pomps il ne restera que 9km pour Arthez de Béarn, puis une petite distance pour le gîte à la sortie de la ville.

Il y a au détour de petites routes de très très belles maisons cachées dans des recoins. C’est isolé certes mais joli. Les panneaux indicateurs des chemins montrent bien que nous sommes dans une région à forte culture linguistique.

Arrivant à Castillon, c’est par le cimetière qui longe la route qu’on émerge au bout d’une côte, le garde champêtre m’indique être aux prises avec une couleuvre et ne sait comment la déloger. Je vais voir la bête, superbe couleuvre verte de 1m20 de long au moins. Elle refuse de quitter l’ombre du muret. Finalement il parviendra à la lever avec un outil et la basculer de l’autre coté du mur dans un champs. Beaucoup de dorures dans cette petite église de Castillon, c’est chargé !

Dans un chemin de sous bois je croise une nouvelle maxime de l’alchimiste, RV mercredi chez lui à Navarrenx, « ne rien attendre c’est recevoir » …. Je vous laisse réfléchir, vous avez 4h ! En guise de réflexion je trouve un coin d’ombre au fond d’un champ, éloigné du chemin. Au menu en provenance de l’épicerie de Pomps, jambon de pays délicieux, fromage de brebis aussi bon, demi baguette fraîche, un œuf dur (absent de la photo) et la traditionnelle pomme granny.

Le bestiaire du jour est varié, outre une seconde vache pas vache du tout, j’ai surpris une biche dans le champs que je traversais. Au début elle ne m’a pas vu, puis ce fut taïau taïau.

Cette apparition était juste au pied de la chapelle de Caubin avant l’entrée à Arthez-de-Béarn.

J’étais arrivé à destination, ou presque. Le gîte est à 3km de l’entrée du village. Et une nouvelle entrée au bestiaire du chemin avec cette superbe biquette miniature. J’ai pris en photo le gîte du boulanger dans le village, réputé semble t il mais je l’ai su tardivement. Du coup au gîte suivant, « le pingouin alternatif », qui est aussi un bar ce fut la pause bière. Arrivée ensuite chez Domi, 20km quasi tout rond.

Et puis Thierry est aussi arrivé, il a fait un bon 32km en un temps record ! Après quelques essais de photos avec retardateur nous avons refait l’une demandée par Maud, comprenant nous deux, une gourde et un rond de pierre. Comprenne qui pourra c’est un joke restreint … 😂😂

J-7

J’entame les 7 derniers jours de cette marche. A la fois c’est un compte a rebours pour la hâte de rentrer et retrouver les proches, mais aussi la fin de ces 40 jours de rencontres si riches.

Quoi qu’il en soit aujourd’hui une étape de 20km comme toutes les prochaines à l’exception de mercredi, pas plus de 15, et la dernière samedi avec 25 ou 27 environ. Le temps hier était à l’orage, les nuages se sont accumulés, tonnerre et un peu de pluie. Les montagnes étaient belles au loin. Le gîte était partagé avec Béatrice, barcelonaise parisienne au français parfait. Irene, notre hôte, nous a chouchouté avec un super dîner et un accueil très chaleureux. Encore un gîte vraiment agréable et plaisant. Après le petit déjeuner bien copieux pour tenir la matinée, départ sous un ciel gris et bas, pas de pluie annoncée. Température clémente, tee-shirt de mise. A la sortie du village de Pimbo il y a une superbe villa avec piscine et vue dégagée sur la vallée et les Pyrénées au fond, cachés par la grisaille ce jour.

Je ne vais pas tarder à me rendre compte que le changement vers le 64 s’opère rapidement : d’abord la topographie. Dès la sortie du village je vais enchaîner des petites montées et descentes passant d’un versant à un autre de colline. Plus d’immensité de champs quasiment. Le vert est plus présent partout. Un magnifique cheval me salue au passage, alors que juste après on voit que les chevaux mécaniques sont mal en point eux. Un peu plus de 900km pour Compostelle, j’en aurai 770 à St Jean pied de port.

Le chemin du jour sera bien plus agréable qu’hier. Hormis 2km de bitume au départ et 2 autres à l’arrivée, le reste sera en sous bois ou entre des champs. Du coup la flore est plus variée : je capture un pêcher chargé de fruits qui mûrissent tranquillement. J’adore les poules, quand je les photographie on dirait qu’elles posent.

Les derniers champs que je longe sont en activité. Nous sommes dimanche mais les semaillent ne sont pas finies. Les tracteurs s’affairent, c’est pour du maïs à cette époque tardive. Ils profitent des 4-5 jours sans pluie pour bien herser puis semer, la terre est humide à point mais pas trop. Je ne résiste pas à faire poser cet escargot, magnifique spécimen je trouve. Rapidement j’ai rejoins Arzacq, à 4km du départ, où un dessinateur humoristique à laissé exposé son œuvre. Pause café croissant au village, c’est dimanche !! Peu de monde sur le chemin pour l’instant et en fait je marcherai tout seul toute la matinée. Moment agréable car aucun bruit de circulation, juste les oiseaux et la nature.

A la sortie du village un chemin longe un immense étang, quelques pêcheurs tentent leur chance. Un espace de camping est disponible un peu plus loin pour les itinérants, un vieux chêne attenant sert de réceptacle à reliques pour ce « camp’hostel ». Encore des poules, et la confirmation que le terrain se vallonne de plus en plus.

Une nouvelle ardoise de l’alchimiste est accrochée dans un arbre, je vous laisse juger de la justesse du propos. Magnifique demeure que ce moulin de Louvigny. Juste après sur une portion de route un couple d’hirondelles faisaient des allers retours pour capturer des insectes. J’ai essayé de me faire oublier sur le bas coté et de capter leur passage : leur vol est une prouesse de rase motte près du sol et de virages à 90 degrés en quelques centimètres !!! Pas facile de les attraper avec mon iPhone.

L’église de Louvigny doit être une construction très récente, moderne de l’extérieur, petite et fonctionnelle. Est ce une chapelle plutôt ? Je ne suis pas expert en la matière … en tout cas pas de miracle le ciel est toujours chargé et je sens comme une bruine très fine parfois. Les autorités locales ont pris soin de prévenir les véhicules de la présence des marcheurs. Je le précise car ce panneau ne signifie pas «  pas plus de 30 marcheurs » ni même «  vitesse maxi 30 pour les marcheurs » !!

Pendant ce moment de la matinée j’en profite pour écouter de la musique avec mes écouteurs légers sur le téléphone. C’est agréable, je vous partage la recommandation du jour :

Je croise enfin du bétail à nouveau, plus de champs mais des pâturages, je les approche pour une photo, elles posent dirait on. Les foins ont été coupés et emballés déjà, prêts pour l’hiver prochain. Un petit oiseau fera des efforts inouïs et preuve de courage pour attirer mon attention. Sans doute en passant dans le chemin je suis proche du nid, du coup il sautille devant moi tant que je suis trop près. Je réussirai à le photographier malgré ses sauts répétés.

En haut d’une colline je croise un pellerin à contre sens, il va par là et moi par ici. Bonjour, bonjour, buen camino et hop il disparaît. Arrivé enfin à Larreule, terme de la marche du jour, il est 13h30, idéal pour le menu sandwich + pomme du jour.

20km tout rond, en un peu moins de 5h dans la matinée je n’ai pas traîné pour atteindre le gîte à la ferme de Larreule. L’approche du retour se fait sentir quoi que j’en dise … Je goûte une bonne bière pression locale méritée avant de rédiger cet article et repos avant le dîner. Bonne nouvelle ce soir j’ai eu Thierry au téléphone, on se retrouve demain au gîte de l’étape, il a filé vite, c’est sympa et j’ai hâte d’y être.

Pimbo !!!

Arrivé à Pimbo (40320) ce jour.

Je coupe l’herbe sous le pied de ceux qui m’auraient conseillé cette recommandation musicale de circonstance. Trop kitch la vidéo !

Petit retour en arrière à propos du gîte de Christelle et Franck chez qui j’étais hier. Super accueil, chambre tout confort, dîner tous les trois et échanges intéressants. Je recommande d’y aller y compris si vous n’êtes que de passage à aire sur adour. Départ en short il va faire très chaud, 30 degrés annoncés.

En traversant la ville petit passage rapide par la cathédrale au centre puis l’église Ste Quitterie. Les marques de Compostelle me guident vers la sortie.

La journée ne sera pas très enthousiasmante en terme de paysage : des champs des champs grands très grands. Le tout en marchant essentiellement sur du bitume, petites départementales fréquentées par les tracteurs surtout. Hormis au départ où en sortant de la ville je vais longer en sous bois un lac pendant un petit km. A la pause de 11h je trouve une ardoise de l’alchimiste … encore une.

A Miramont après avoir déjeuné dans un champs à l’ombre, je profite du bar boulangerie pour me désaltérer, passage par l’église. Je vais à Pimbo, 7km, mais une variante permet d’écourter de 2 ou 3 km. Je vais en profiter. Les vaches du coin ont la corne droite qui pousse de travers : problème génétique ? Elles doivent être soeurs…

Après une dernière montée «  surprise », c’est toujours le cas soit au départ soit en arrivant il y a une montée, l’église de Pimbo se dresse sur une colline. 6h pour un peu plus de 25km. La prochaine longue étape sera la dernière vers St Jean Pied de Port, d’ici là elles feront environ 20km, la distance idéale. Après douche et lessive et l’accueil de Irene au gîte, je vais déguster une bonne glace, en ayant au préalable capturé quelques fleurs dans le jardin arrière de l’église. La vue sur les montagnes Pyrénées se précise mais un front nuageux annonce de la pluie prochainement et on commence à entendre gronder le tonnerre. Je suis rentré dans les Landes il y a 2 jours à Aire, et déjà après demain ce sera le 64 : Pyrénées atlantiques.

Soleil, chaleur vers Aire sur l’Adour

Avant de commencer la journée petit rappel de la veille. Arrivé tôt, douche et lessive faites, j’ai pu tenter de photographier des abeilles sur un arbre en fleur dans le jardin. Voici le résultat

Avant le petit déjeuner un petit tour à l’extérieur, tout est silencieux, le soleil déjà levé vers 7h. Je serai le premier à partir. Rodrigo et ses 37km a dormi tard, Karine elle a un rhume elle n’a pas réussi à dormir, Philipe et Christine prennent leur temps. 8h30 c’est partit donc pour 22km environ vers Aire sur l’Adour.

Pas grand chose à noter pour cette journée. Je vais longer des champs, très grands, des vignes aussi. Au loin on continue à voir les Pyrénées avec netteté dans ce beau ciel bleu.

Du coup photos de fleurs et d’une magnifique limace colorée et grande. Un petit clin d’œil à mon épouse « fan » de T. Pesquet … j’ai trouvé son adresse Véro 😉😗.

Au sortir du seul village traversé, Lelin Lapujolle, je trouve un snack pour mon sandwich. On discute un bout avec le préposé à la tonte des bords de route départementale du coin. Les bordelaises lui demande un « bla bla car » sans succès. Cette belle chenille est un papillon Cossus Gâte bois, info essentielle ! 😊. Et je longerai des champs ensuite le long d’une route en bitume jusqu’à Barcelone du Gers puis Aire. Une étape par terrible pour le paysage. Néanmoins à l’approche de Aire pendant 45mn je suivrai les évolutions d’un planeur en prise d’altitude puis transition et ainsi de suite.

Et toujours ce planeur en arrivant dans Aire, il survole les habitations presque. Passage par l’église de Barcelone du Gers.

Arrivée à Aire Sur l’Adour, j’aperçois Astrid et Suzanne au bord de la rivière. On discute et se donne RV pour un verre vers 17h. D’ailleurs je ne vais pas tarder à y aller, mon gîte est un peu excentré. Au final un petit 21km, tout va bien c’est dans ma pratique courante. Demain on remet cela.