Vers le chemin de Labarbe

Aucun lien entre la pilosité du menton qui s’allonge, pas emporté de rasoir par économie de poids, et la destination de ce soir, c’est bien de labarbe qu’il s’agit. On verra à la fin.

Ce matin sortie avant le petit dej pour tester la température au soleil levant, déjà bien levé. Il fait déjà bon et la journée s’annonce belle. Nous avons été reçus superbement dans le gîte de Marie-Laurence, au chemin enchantant, autant pour le site, le dîner, le petit dej et son accueil. Je recommande. Au moment du départ elle nous fait tirer une petite carte ardoise parmi un ensemble. Ce sont des reprises copies de celles apposées par l’alchimiste, un hébergeant pèlerin de Navarrenx. D’ailleurs je serai chez lui le 15 mai. Voici celle que j’ai tirée au hasard, message sympa. J’ai rajouté la photo prise le 30 avril d’une des ardoises de l’Alchimiste rencontrée en chemin. Il pleuvait et je me disais que je la posterai en précisant « le chemin est beau parce que tu le fais… mais quand il pleut c’est pas tip top !! ». J’ai oublié, la voici. Un beau lavoir en excellente conservation trône à la sortie de Manciet, il devait accueillir du monde ! Je me dis que le progrès a du bon tout de même.

Le début de la journée nous emmène pour quelques kilomètres sur une départementale où nous croisons de vieux véhicules type coupés sport. Je pense à ceux vus à Cajarc à l’occasion du passage du Tour de France auto, soit ils remontent vers Paris, soit ils sont allés à Nogaro tourner sur le circuit et repartent. Je n’ai pas la réponse.

Au bout de 2 à 3km on investit enfin un chemin. J’alternerai chemin entres les champs de vignes et en sous bois, sans beaucoup de macadam, c’est bien mieux pour les pieds. Du coup j’en profite pour faire des photos soit en gros plan soit en trompe l’oeil : sur la première on dirait des graminées en suspension en l’air. Ensuite j’ai voulu capturer les gouttes de rosée, et enfin j’ai retrouvé mon ombre disparue depuis plusieurs jours.

Au détour d’une vigne on aperçoit de nouveau les Pyrénées plein sud. Encore loin. Un papillon n’est pas effarouché par mon approche, je saisis son arrêt sur un brin d’herbe. Les vignes se développent bien, croisons les doigts pour une bonne cuvée 2024. J’arrive à l’église de l’hôpital Ste Christie. Les bordelaises Isabelle, Céline et Krislaine suivent, elles vont chanter un petit air. Si Thierry était là il aurait repris avec elles.

Petit extrait de leur chant :

Après cet intermède reposant je repars, on se croisera à nouveau vers l’heure du repas et à l’arrivée au gîte avec les bordelaises. A 5 ou 6 km de Nogaro sur un point de vue j’entends déjà les bruits de moteur provenant du circuit proche de la ville : des motos, cela se confirmera en m’approchant.

Avant d’arriver à Nogaro, où je m’approvisionnerai pour le déjeuner, je surprend la danse de deux papillons qui ne s’occupent pas de moi, je fais de mon mieux pour les capter en vol avec le smartphone. Je n’ai pas fais aussi bien que l’abeille hier mais c’est pas mal.

Nogaro est en vue, je vois même le circuit à côté, je devine les profils des motos qui tournent. Je les entendrai jusqu’à la sortie de la ville et après … pour habiter là il doit falloir aimer cela …

Après un bon double expresso vers 11h en ville accompagné d’un Perrier rondelle (qu’est ce que c’est bon !!! Un bonheur simple) et doté de mon sandwich poulet tomates laitue mayo je me mets en quête d’un point de chute pour déjeuner tranquille après la ville. Je jette mon dévolu sur un carré de grandes herbes en bord de vignes près du sous bois. Repos bien agréable et vu sur le ciel bien bleu.

Je repars vers 13h, le gîte ouvre à 15h il reste 6 ou 7km … impeccable ! Et les chemins boueux se rappellent au souvenir du pèlerin. La chaleur aidant la boue est un peu moins amoureuse que les jours précédents. Néanmoins la boue tend toujours à épouser amoureusement les pieds, elle s’y colle encore sans insister. Un peu comme un baiser tendre sur les lèvres, mais sans la langue. Amoureux mais pas baveux … vous voyez l’image. Néanmoins une dernière parcelle à décider de nous faire revenir à l’âge ado et pour le coup c’est plutôt baveux et je suis en désamour avec la gadoue. Dernier effort et retour au milieu des champs, des boutons d’or.

A 14h30 pratiquement j’entre dans le chemin de Labarbe, celui dont je parlais au début. Bientôt l’arrivée au gîte éponyme. Un accueil est proposé aussi aux pèlerins de passage, eau fraiche, boissons froides et chaudes sont proposées en libre service contre donativo. On approche des landes, maison de forme large, colombages, et un grand terrain d’herbe fraichement coupée. Ce soir nous dineront dehors sous une tonnelle. Je vois passer les amies bordelaises, Sandrine et Laurence au même gîte hier, et Astrid et Jean-François. Je retrouverai un peu plus tard dans le gîte Rodrigo croisé à St Come d’Olt, le 18 avril. On discutera à table de nos parcours.

Maintenant c’est détente.

Une réflexion au sujet de « Vers le chemin de Labarbe »

  1. Je n’ai rien d’autre à dire que : « Superbe la valse des papillons » surtout avec les moyens du bord. Je vois que tu as retrouvé ton ombre qui te guide dans ton parcours les jours de grand soleil.

    A Nogaro, plutôt que le chant des cylindrées qui ne déplairaient pas à Julien, tu aurais pu nous régaler avec une chanson du Claude.

    Surtout, ne te laisse pas embarquer dans le délire des bordelaises, elle seraient capables de te faire entrer dans les ordres, juste pour entendre le son de ta voix eh. Trèves de balis jules verne, j’espère que tout va pour le mieux pour toi et que tu es prêt pour affronter les quelques derniers jours qu’il te reste hélas possiblement sous la pluie.

    A bientôt

    Anyjak

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