La journée commence par un peu d’émotion, ce matin nous laissons, Thierry et moi, deux joyeuses compères, Rosalie et Clara, à Aumont Aubrac. Retour sur Paris pour elles au bout de 6 jours et dur retour au réel. On a bien rit en tout cas !! Rosalie prépare un one woman show en stand up, elle a répété une entrée pour nous lorsque nous partions.
24 km nous attendent pour rejoindre Montgros. Je dis nous parce que nous avons fait équipe Thierry, Maud et moi quasiment toute la journée. Nous sommes partis sous un ciel bien chargé, quelques gouttes, du froid et un vent du nord ouest qui a forci tout au long de la journée. Nous avions pris des forces la veille avec un excellent aligot




Le paysage a malgré tout été superbe, les difficultés se sont enchaînées, montée après montée je pense que l’altitude d’arrivée est plus haute qu’au départ. Le profil le montre bien d’ailleurs. Jour important de l’année avec l’apparition des premières hirondelles pour moi, signe du printemps qui s’installe bien.




De petites églises toujours avec beaucoup de charme, la petite était coincée entre 3 routes à un rond point comme si elle avait survécu au passage de la machine à goudronner. Le temps ne s’est pas amélioré, froid, vent, pas de pluie vraiment c’est déjà ça.






Au bout de 8km environ une halte bienvenue, les 4 Chemins, est apparue. J’avais pris de l’avance sur Thierry et Maud, au bout de 2km je suis chaud et j’avance assez vite en fait … après 2h c’est une autre histoire. Donc arrêt café, rejoint rapidement par Thierry qui s’est laissé tenter par un gâteau à la crème de marron. En sortant Maud apparaît et nous finirons la journée à trois. Encore des montées qui s’enchaînent et des plaines vallonnées totalement désertiques. Sentiment de liberté, d’espace, c’est enivrant et donne du plaisir à la la marche, ne vous fiez pas à ma grimace.






Nous rencontrons plusieurs fois des obstacles pour passer d’une prairie à l’autre par le chemin, l’occasion de moments rigolos encombrés que nous sommes avec les sacs et batons. Parfois le vent pousse les nuages et laisse passer un coin de ciel bleu voire un rayon de soleil bienvenu, ça ne dure pas. Mais on apprécie. Outre les jonquilles sauvages on voit quelques renoncules. On a appris que les jonquilles étaient ramassées pour les parfumeurs … je demanderai vérification pour savoir quel parfum elles ont.








A la mi journée nous avons re croisé les « calfornian girls », fille, mère et cousine, puis nous nous sommes arrêter déjeuner tardivement au gîte « les gentianes » tenu par Sylvie qui a vu passer du monde ce jour. Je mangeais mon sandwich jambon beurre, Maud s’est régalée d’une omelette et Thierry a opté pour sa tranche de rôti de porc et une tranche de pain agrémentée de deux beaux desserts maison de Sylvie. Maud qui était HS a fait une courte sieste. La pause fut longue, plus d’une heure, et réparatrice. Mais il fallait accélérer car 2 objectifs à voir ensuite avant le gîte : la roue de granit et la cascade près de Montgros.




On repart d’un pas rapide direction la roue de granit, avec un vent de plus en plus fort, et ça grimpe bien sec.




Cette roue est comme une table d’orientation mais à la verticale. L’occasion d’y faire des photos et le zouave pour certains 😂. Les paysages sont magnifiques, et un rayon de soleil choisit le moment pour éclairer ces espaces.








On ne traîne pas trop, bientôt 15h30, encore 5/6km et la cascade à voir. On descend fissa et on tombe sur la cabane de Tatie biscuits, recommandée par Sylvie, mais de Tatie point. C’est Alice sa maman qui nous accueille. Alice au pays des jonquilles car c’est son paysage quotidien !! Le petit sablé façon coquille tente tout le monde, il faut manger le tour sans casser la coquille. Nous repartons avec les gâteaux, Thierry un muffin, et le plan d’accès pour la cascade.






Encore quelques kilomètres, un dernier hameau à traverser, le pont, un chemin et voici cette cascade.






Tout comme nous avions surmonté déjà des obstacles, la voir d’en bas allait demander de l’énergie et des contorsions. Sans compter une descente à pic avec les sacs et un guet à passer. Bref voici ce que cela donna
Efforts récompensés par une vue de haut sur la vallée et en bas de la cascade. Cela valait le coup du détour et des 3kms additionnels. L’heure avance il est 17h45, le diner dans les gites est plutôt vers 19h, il est temps de plier bagage.





Un dernier exercice d’équilibriste, le plateau et enfin la Maison de Rosalie. D’aucun diront que nous avons fait près de 30km, arrondis à la dizaine supérieure, en fait 27,2 et c’est déjà pas mal. Les pieds vont bien, demain sera plus calme.




Il n’est pas évident ce parcours, le temps n’étant pas forcément de la partie, heureusement vous avez eu droit à un « one woman chaud », ce qui vous a donné du coeur pour vous lancer. Attention aux gateries gastronomiques sur le parcours, gare aux kilos… à demain et bon repos.
Anyjak
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