On m’avait pas prévenu…

Hébergé hier sur chez Benjamine, après une demande d’Isabelle car je suis seul planifié au gite communal. Du coup je loge avec Carrie et Diana déjà mentionnées quelques articles plus tôt, anglaises du Surrey. Isabelle nous a préparé du poulet fermier rôti et des pommes de terre grenailles, du fromage local, nous nous sommes chargés d’installer le couvert, dîner, et débarrasser. Benjamine assez âgée n’est plus en mesure d’assumer ces taches. Bref à la bonne franquette. Nuit réparatrice seul dans ma piaule, les anglaises se partageant le grand lit king size ailleurs.

Départ vers 8h45, chargé d’un sandwich au jambonneau préparé par Isabelle et un morceau de st nectaire. Après un café, c’est parti sous un beau soleil. Un petit tour par l’église de Espeyrac, en sortant face au parvis une belle façade fleurie, et un vieux monsieur avec un bouquet des premièrs pieds de muguet de la saison… en avance me dit il. Je suis en forme, 18-20km de prévus, tout est ok.

Le chemin est tranquille, enjambe de petits ruisseaux, est jalonné de fleurs éclatantes maintenant. Au détour du mur d’un cimetière je vais rapidement entrer dans Sénergues après 3 petits km.

Petit tour par l’église, cela devient un rituel. Elle est ouverte, décoration sobre, personne. Je croise une vieille machine étrange, une refouleuse. Je vous laisse découvrir son usage … elle vient de loin dans notre passé. Merci Mr Michelin …(Jacques si tu lis !!)

Montant dans le village j’entends des bruits de billots de bois qu’on jette violemment. La pente étant rude je ne vois rien, et pense à une séance de rangement de bois en préparation de l’hiver prochain. Que nenni !! C’est un championnat de ligue de « quille de huit » !! Je vous partage les règles de base : « La partie se décompose en 9 coups répartis sur 5 distances de lancer, allant de 1 à 20 mètres. Chaque coup comprend 2 jets (hormis à 1 mètre où on ne lance que la boule) :

  • le lancer de quille, consistant à frapper la quille joueuse avec la boule afin de la projeter dans les quilles « debout »,
  • le lancer de boule servant à finir le coup et à tomber le maximum de quilles « debout » non abattues avec la quille joueuse. »

Le reste très complet : quille de huit

Sport très local, 4000 licenciés en Aveyron, quelques club à Toulouse, Montpellier, 2 à Paris. Étonnant et très bruyant, mais sympathique. Les boules pèsent de 6 à 8 kg.

Sur les hauteurs de Sénergues je longe des prés plus beaux les uns que les autres, une promesse à venir pour les bovins qui viendront y pâturer bientôt.

Avant de m’arrêter pour déjeuner je craque de nouveau pour ces fleurs le long des murets des maisons de hameaux isolés.

Puis pause déjeuner, je suis rejoint par Marylène, croisée et re croisée plusieurs fois depuis ces deux semaines. Elle se pose, nous discutons. Elle sera au même gîte ce soir. Nous finirons sans doute l’étape ensemble. Au moment de repartir une superbe MG sortie de nulle part surgit, magnifique véhicule ! Peu après nous surplombons Conques, quasi invisible du haut du versant.

Je ne vais pas vous décrire ce village, élu plus beau village de France, je vous laisse le découvrir si vous ne le connaissez pas.

Il en va de même pour l’abbaye Ste Foy.

C’est un lieu prisé d’asiatiques qui s’y installent pour dessiner les bâtiments (les chinois en ferait une copie en Chine ?? Qui sait …). Pour ma part j’ai opté pour une glace cassis vanille : excellente avec cette température. La marchande de glace n’a pas trouvé preneur pour la sœur …

Marylène avait opté pour une visite de la ville, je l’ai parcourue de mon côté et finalement on se retrouve à la sortie pour attaquer le gros morceau de la journée, on m’avait pas prévenu.

Le début de cette ascension est un petit chemin anodin, 400m a grimper en dénivelé sur 2 km environ, il y a de la pente. J’ai cru arriver au bout de ma vie, à mi chemin une petite chapelle avec une cloche qu’on active en passant indique que vous êtes bien arrivé ici. Mais cela continue de plus belle. Et enfin sur le plateau je suis au bout de ma vie vraiment, pulsations 155 … Conques a de nouveau disparu au fond de la gorge, invisible. Le plateau est superbe, 6km vers Noailhac, en pente douce descendante, ouf ça va mieux.

Le ciel bleu s’est parsemé de moutons blancs, nous découvrons de petites vaches duveteuses et bien fournies en cornes, dans des pâturages plus verdoyants que jamais.

Quelques hectomètres et voici la destination. Enfin un rafraichissement attendu après une journée dans laquelle «  on m’avait pas prévenu » de cette montée infernale … voir la courbe de dénivelé de la derrière photo.

3 réflexions au sujet de « On m’avait pas prévenu… »

  1. Superbe journée je n’ai pas reconnu les chevaliers de la table ronde au jeu de quilles rien que l’explication valait son pesant d’or ! Ensuite c’est un peu loin certes mais les pentes ont l’air au top pour une activité aéro!

    je cite »Marylène avait opté pour une visite de la ville, je l’ai parcourue de mon côté et finalement on se retrouve à la sortie pour attaquer le gros morceau de la journée, on m’avait pas prévenu. » et la photo au dessus une grosse glaçe à nouveau les larmes au yeux ! trop fort !

    et pour finir les vitamines en prise unique et fraîche mais celle là tu ne l’as pas volé un peu plus de 600m de dénivelé chapeau surtout avec la chaleur et un sac à dos !

    Belle continuation on te sent plus enjoué que l’année passée !

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  2. Plein de danger ces rencontres avec ces autochtones qui jouent à des jeux du moyen âge, fais bien attention à toi.

    Pauvres bovins qui dans ces régions n’ont même pas de coiffeur eh.

    Tu devais, après ces gros efforts, avoir les leffes en feu.

    Toujours de très belles photos, tu vas avoir un très gros album à faire à la fin de ton parcours.

    Allez, bon courage pour les prochains jours, nous espérons que tes pieds vont tenir le coup.

    Bises, Anyjak

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